L'implantation humaine débute autour de Cours dès l'ère néolithique. En l'an -1400, le territoire de Cours est occupé par les Ambivarètes petite tribu celte indépendante. À l'époque gallo-romaine, aux Ier et IIème siècles, une des nombreuses voies secondaires reliant la Saône et la Loire passe par Cours, venant de Mardore et se dirige vers Cuinzier. Puis au IX siècle, alors que règne Charles Il Le Chauve, tout laisse supposer que la paroisse de Cours aurait pris naissance. La première mention connue de Cours date de l'an 1219 et se définit ainsi : "Capellanus de Cors". Reconstruit ou édifié, le château d'Elsthieugues semble l'être vers 1300, alors que Cours, sur le pIan religieux, dépend du diocèse de Mâcon. En 1496, les Damas sont alors seigneurs d'Esthieugues et, à la fin du XVIème siècle, ils acquièrent tous droits de justice sur leurs terres.
Après les reconstructions progressives
du château de la Villette et du presbytère (actuellement la poste), Cours compte
346 feux en 1789 et prend le nom de Trambouze en 1792. En 1814, le cardinal Fesh, oncle de Napoléon se cache quelques jours à Cours et donne 500 francs
pour la reconstruction d'une nouvelle église. Celle-ci s'élève en 1820.
l'ancienne étant transformée en halles et son clocher en prison. A partir de
1825, ce sont 760 ouvriers qui travaillent à la fabrication des couvertures de
coton. La Ville réclame son indépendance en 1846 (la population continuant à
croître, avec 4.588 habitants), et I'obtiendra en 1865, réduisant Cours de 613
hectares et de 1200 habitants. En 1881, les premiers métiers à tisser
mécaniques pour la couverture apparaissent et la population atteint son sommet
: 6929 habitants à Cours et 1139 à La Ville. Le chemin de fer arrive à Cours en
l882, en même temps que se construisent deux écoles et une gendarmerie. Enfin,
le 22 juillet 1889, pour marquer la fin du siècle d'une pierre noire dans
I'histoire coursiaude, 2000 ouvriers se mettent en grève sur le refus des
patrons d'accorder l'unification et une augmentation des tarifs de façon lors
de la mécanisation. Ce mouvement dure neuf mois, ponctué de défilés,
d'échauffourées et d'explosion de bombes artisanales.
Cours doit alors sa
prospérité à la fabrication de la couverture, qui dans la seconde partie du
XlXème siècle et le début du Xxème, est à l'origine de nombreuses usines très
florissantes. La Première Guerre Mondiale afflige la population
coursiaude en lui assignant le lourd bilan de 224 citoyens morts au champ
d'honneur, dont 36 sont issus du bourg de La Ville. Durant les combats de
39-45, ce sont 31 soldats (dont un à La Ville) qui sont tués. Après le passage
de l'armée Allemande en juin 1940, Cours vit en zone libre jusqu'en
décembre 1942. Enfin, entre 1948 et 1960. les conflits meurtriers d ' Indochine
et d'Algérie font quatre nouvelles victimes de guerre.
Les dernières décennies ont
étés marquées par une chute de la population, près de mille habitants en vingt
ans, due au déclin de l'activité industrielle de pointe, la couverture, à la
baisse de la natalité et à l'exode vers les communes voisines. De 6021 en 1962
(Cours et La Ville), le nombre d'habitants au recensement de 1990 est passé à
4659.
Texte fournis par la
mairie de Cours-la-Ville